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Claire Obscurité
16 janvier 2011

Définition de la grâce chez Ravaisson

(…) [E]urythmie. Rythme c’est nombre et eu, ou bien, signifie que c’est chose qui s’estime par sentiment plutôt que par jugement. Le mouvement qui fait bien et qu’apprécie la sensibilité, c’est la grâce. Vie, nombre, grâce, c’est ce qui fait véritablement, en la parfaisant, la beauté. Et c’est ce que la nature montre plus que partout ailleurs dans la figure humaine.

La grâce relève du sentiment et elle l’exprime. Elle exprime proprement les sentiments de l’ordre le plus élevés, qui sont les affections bienveillantes, manifestations par excellence de la nature divine. Elle les exprime surtout dans les mouvements que Léonard de Vinci appelle les mouvements divins : moti divini. (…) Et de ces mouvements la formule générale est, pourrait-on dire, l’abandon ou la condescendance. Le principe créateur avec les lignes où il s’incarne se répand, comme une source qui s’épanche, dans toutes les parties de l’ensemble, et s’y transforme pour qu’il en renaisse d’autant plus digne d’admiration et d’amour.

A tout cela il y a un élément. Cet élément est le battement, le mouvement propre au cœur et par lequel, dans l’œuf immobile, il annonce, en un moment sacré, son existence. Le battement c’est élévation et abaissement, sursum et deorsum, autrement dit éveil et sommeil, vie et mort.

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Claire Obscurité
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